Votre SCoT bioclimatique
Les principes du SCoT bioclimatique
Le ZAN : faire des contraintes de réelles opportunités d’un nouveau modèle métropolitain d’aménagement
La modification du SCoT de l’aire métropolitaine bordelaise permettra de faire évoluer le SCoT de l’aire métropolitaine bordelaise pour intégrer les nouvelles exigences légales de la loi Climat & résilience portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.
Ce nouveau cadre posé par le législateur constitue, pour les élus du Sysdau, de réelles opportunités pour proposer un nouveau modèle d’aménagement du territoire métropolitain.
À ce titre, les élus de l’aire métropolitaine bordelaise mobilisent tous les moyens pour déterminer une trajectoire à 2040 / 2050 avec un objectif de réduction de 50% de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers par rapport à la consommation réelle de ces espaces observée au cours des dix années précédentes.
L’optimisation de la densité des espaces urbanisés, la renaturation des sols artificialisés et la limitation de l’altération durable de tout ou partie des fonctions écologiques d’un sol, en particulier ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques, ainsi que son potentiel agronomique par son occupation ou son usage, en sont les principales options.
Il faut mettre en place une organisation et des formes urbaines différentes, tant sur le résidentiel que sur les sites économiques. Consommer moins et mieux signifie construire autrement. Ce qui amènera à proposer des innovations en termes de formes urbaines, résidentielles, économiques, services et équipements, pour la qualité de vie des populations, de toutes les populations.
Le SCoT bioclimatique est une démarche collective
Loin d’être une question de chiffres, le ZAN est avant tout une vraie démarche collective sur un projet de renouvellement urbain, associée à une réelle démarche de reconquête naturelle et de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers dans un seul but : terminer l’extension de l’urbanisation qui s’est beaucoup déployée sur certains espaces.
D’un modèle de recentrage vers un modèle de rééquilibre et de desserrement territorial
La nécessaire poursuite de la production de logements, de locaux d’activités, d’équipements et d’infrastructures, notamment énergétiques, tout en diminuant l’artificialisation des sols, doit se faire prioritairement sur des espaces déjà urbanisés en redonnant à ces espaces des fonctionnalités écologiques. Il ne s’agit pas simplement de refaire la ville sur la ville mais il faut s’interroger également sur comment refaire le village sur le village.
Aujourd’hui de nombreux espaces sont devenus des espaces hybrides que l’on retrouve le long d’infrastructures routières et qui participent à la perte de vitalité des villages et des cœurs de bourgs. Le ZAN oblige à élargir cette notion de renouvellement urbain de manière un peu plus accentuée. C’est ici que l’approche centralités / polarités prendra tout son sens. La territorialisation du ZAN, qui prendra la forme de la géographie prioritaire de l’offre urbaine du SCoT autour des centralités et des polarités, va s’appuyer sur deux piliers :
- préserver et restaurer les sols vivants au sein des enveloppes urbaines
- prioriser le développement sur les secteurs déjà urbanisés.
Pour conserver l’attractivité et la qualité de vie de l’aire métropolitaine bordelaise, les élus du Sysdau souhaitent que l’organisation des territoires métropolitains évolue vers moins de concentration des services, équipements, emplois, logements dans les secteurs hypercentraux mais vers plus d’équilibre et un renouvellement de la fabrique des territoires limitrophes.
La nécessité d’un mouvement de reconquête naturelle
Ce mouvement de reconquête naturelle s’appuie sur la préservation et la restauration d’une grande partie des ENAF, y compris dans les projets d’urbanisation. L’opposition sol urbain / sol vivant devient aujourd’hui beaucoup plus ténue par la prise en compte des services rendus par les sols non bâtis des villes, les sols urbains vivants, qui permettent l’infiltration des eaux, la contribution au rétablissement de la biodiversité, la captation carbone, la capacité alimentaire et d’autres bienfaits sociaux très importants liés à la santé et au bien-être.
Une approche territoriale et qualitative
Des facteurs limitants (du point de vue des risques tels que retrait-gonflement d’argile, risques inondations, érosions, incendies, remontées des nappes et eaux pluviales, question des bassins versants) et des facteurs facilitants ont été identifiés pour orienter la géographie prioritaire autour des mobilités, des services et des ressources. On ne distinguera plus ce qui relève de l’offre urbaine et ce qui relève de l’offre de nature puisque ces deux composantes seront liées, c’est en ce sens qu’on pourra travailler sur de nouvelles compositions, avec des formes urbaines renouvelées plus intéressantes du point de vue des équilibres de nos territoires.
Le socle des premiers principes du futur D2O, Document d’orientation et d’objectifs, du SCoT bioclimatique de l’aire métropolitaine bordelaise repose ainsi sur les priorités suivantes :
- préserver et restaurer les espaces du vivant
- adapter la géographie prioritaire de l’offre urbaine aux objectifs bioclimatiques
- desserrer l’activité économique et de services
- intégrer les objectifs bioclimatiques dans la gestion des ressources naturelles
- accompagner l’évolution des terres agricoles et viticoles
ZAN : Zero Artificialisation Nette.
Cet objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) à l'horizon de 2050 a été posé par la loi "Climat et résilience" du 22 août 2021, loi qui vise à mieux prendre en compte les conséquences environnementales lors de la construction et de l’aménagement des sols, sans pour autant négliger les besoins des territoires en matière de logements, d’infrastructures et d'activités.
Les deux principaux objectifs du ZAN sont :
> une diminution de 50% du rythme de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers pour la période 2021-2031
>une absence de consommation des espaces à l’horizon 2050